Si vous vous élevez au-dessus de l'amour du siècle et des plaisirs de
la terre, vous rejetterez loin de vous toutes les inquiétudes de la vie
présente, vous débarrasserez votre esprit de toutes les pensées vaines
et inutiles, et vous renoncerez à votre propre corps. La prière, en
effet, n'est autre chose qu'un renoncement parfait à tout ce qui tient à
ce monde présent; c'est un oubli de toutes les choses que nous y voyons
ou que nous n'y voyons pas, de celles qui sont corporelles, ainsi que
de celles qui sont incorporelles. Disons donc à Dieu : Qu'y a-t-il dans
le ciel pour moi, ô mon Dieu ? rien; eh ! qu'ai-je à désirer sur la
terre, si ce n'est Toi, ô le Dieu de mon cœur et mon unique partage
pour l'éternité ? Ce que je désire uniquement, c'est d'être si fortement
uni à Toi par la prière, que je ne puisse jamais en être séparé. Que
les uns souhaitent et cherchent les richesses et les grandes
possessions; les autres, la gloire et les honneurs : pour moi je n'ai
d'autre bien ni d'autre avantage à désirer que d'être uni et attaché à
mon Dieu et de placer en Lui seul toutes mes espérances et toute
l'impassibilité de mon âme (cf. Ps 72, 25-28).
« De la prière, sainte et féconde source de vertus; du recueillement de l'esprit et du repos du corps qui lui sont nécessaires. » (О матери добродетелей, священной и блаженной молитве, и о предстоянии в ней умом и телом/ XXVIII
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