Il
y a une grande différence entre méditer intérieurement en s'entretenant
avec son propre cœur, et conduire ce même cœur en suivant les
lumières de la partie supérieure de l'âme qui, étant éclairée par la
foi, devient reine et capable d'offrir au Christ des hosties qui lui
soient agréables. C'est donc avec raison qu'un de nos pères qui, par
leur science, ont mérité le titre de théologiens, a dit qu'un feu saint
et céleste descend dans les personnes qui se livrent à la méditation
pour les enflammer et les purifier des impuretés et des souillures qui
leur restent encore, et que ce même feu descend aussi dans les âmes de ceux qui ont réglé leur cœur selon les lumières de la foi, pour les
éclairer de plus en plus et les faire avancer dans les voies de la
perfection. C'est pourquoi ce feu salutaire est justement appelé une
lumière qui consume et qui éclaire. Aussi voyons-nous quelquefois des
personnes sortir du saint exercice de la prière comme d'une fournaise
ardente, et sentir elles-mêmes qu'elles ont été purifiées de leurs
souillures et de leurs imperfections et délivrées de la concupiscence,
ce terrible et funeste foyer des péchés; et que d'autres en sortent
toutes remplies de lumières, revêtues des riches habits de l'humilité et
inondées d'une joie céleste. Ils ont donc prié de corps plutôt que de cœur, ceux qui dans l'oraison n'ont pas éprouvé plus ou moins l'un ou
l'autre de ces deux effets; leur prière a donc été une prière judaïque.
« De la prière, sainte et féconde source de vertus; du recueillement de l'esprit et du repos du corps qui lui sont nécessaires. » (О матери добродетелей, священной и блаженной молитве, и о предстоянии в ней умом и телом/ XXVIII
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