Il m’est impossible de cacher que mon esprit ne possède qu’une
connaissance extrêmement imparfaite, et est rempli de toutes sortes
d’ignorances. De même en effet que le palais distingue les aliments, et
l’ouïe les pensées, de même que le soleil révèle la faiblesse des yeux,
ainsi les paroles trahissent l’ignorance de l’âme. Mais la loi de
l’amour nous presse d’entreprendre même ce qui est au-dessus de nos
forces. Je crois donc utile, sans prétendre rien imposer, d’insérer à la
suite de ce discours sur l’exil volontaire, ou plutôt faisant corps
avec lui, quelques brèves remarques au sujet des songes, pour que nous
ne restions pas non initiés à cette ruse de nos astucieux ennemis.
« De la Fuite du Monde » (О странничестве, то есть, уклонении от мира)
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