J'ai vu parmi ces bienheureux des choses vraiment utiles et admirables, une fraternité rassemblée et unie dans le Seigneur, pratiquant d'une façon merveilleuse l'action et la contemplation. Ils s'appliquaient et s'exerçaient si bien aux œuvres divines, qu'ils avaient à peine besoin des avertissements du supérieur ; mais de leur propre mouvement ils s'excitaient mutuellement à une vigilance toute divine. Car ils avaient réglé, concerté et arrêté entre eux quelques saintes et divines pratiques : si en l'absence du supérieur l'un d'entre eux commençait à user d'un langage blessant, ou à condamner un autre, ou simplement à dire des paroles vaines, un autre frère lui adressait un rappel inaperçu des autres, par quelque signe secret, et y mettait un terme. S'il arrivait que le frère n'y fût pas sensible, celui qui lui avait adressé ce rappel lui faisait une métanie et se retirait. S'ils devaient avoir quelque entretien, le sujet ordinaire et inépuisable de leur conversation était le souvenir de la mort et la pensée du jugement éternel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire