Alors qu'il vivait encore, je demandai à ce grand Isidore à quoi s'occupait son esprit pendant qu'il se tenait ainsi auprès de la porte. Et cet illustre athlète, désirant m'être utile, ne me le cacha pas. «Au commencement, me dit-il, j'imaginais que j'avais été vendu comme esclave à cause de mes péchés. Aussi, c'est avec une grande amertume et au prix d'un violent effort, et même de mon sang, que je faisais la métanie. Mais au bout d'une année, mon cœur n'en éprouvait plus de tristesse, et j'attendais de Dieu la récompense de ma patience. Après une année encore, je me jugeais indigne, avec un sentiment du cœur, de demeurer dans le monastère, de voir les Pères et de m'entretenir avec eux, de participer aux divins Mystères, et je n'osais même plus regarder le visage de personne : mais, baissant les yeux, et abaissant plus encore mon esprit, je suppliais ceux qui entraient et sortaient de prier pour moi.»
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