Et c'est ce que faisaient ces bienheureux coupables. On voyait leurs
genoux durcis par la multitude des métanies; leurs yeux étaient usés et
profondément enfoncés; ils avaient perdu leurs cheveux; l'ardeur
cuisante de leurs larmes avait creusé et brûlé leurs joues; leurs
visages flétris et jaunis ne différaient en rien de ceux des cadavres.
Leurs poitrines étaient livides de plaies, et les coups fréquents qu'ils
se donnaient leur faisaient cracher le sang. On ne savait en ce lieu ce
que c'était que de coucher sur des lits, on n'y voyait point de
vêtements propres et en bon état. Ils étaient tous déchirés, sales et
couverts de vermine. En comparaison des leurs, que sont les souffrances
des possédés, de ceux qui pleurent un mort, de ceux qui vivent en exil,
ou le châtiment même des assassins? Les tourments et les peines
involontaires de tous ceux-ci ne sont rien vraiment en comparaison de ce
que ceux-là s'imposaient volontairement. Et je vous demande, frères, de
ne pas tenir tout ceci pour une fable.
mardi 23 novembre 2021
degré V, XX
« De la véritable et sincère Pénitence » (О попечительном и действительном покаянии и также о житии святых осужденников, и о темнице)
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