dimanche 14 novembre 2021

Reims et saint Remi panneau 1

 
PANNEAU 1 (basilique Saint-Remi)
LES PREMIERS CHRÉTIENS À REIMS

Les origines
Selon  la  légende,  Reims  a  été  créée  par  Remus,  l’un  des  frères  fondateurs  
de  Rome.  En  réalité,  les  Rèmes  ont  fondé  en  80  avant  notre  ère  l’actuelle  
cité à la place d’un ancien oppidum « Durocorter », qui signifie la « forteresse
ronde  »  en  langue  celtique.  Sous  domination  romaine,  la  ville  acquiert  le  
statut  de  capitale  de  la  province  de  Belgique.  Le  peuple  des  Rèmes  se  
trouve ainsi récompensé de sa fidélité à l’empire romain et à César pendant
la guerre des Gaules. Ce serait, toujours selon la légende, César lui-même
qui  aurait  latinisé  le  nom  celtique  Durocorter  en  « Durocortorum  ».  Sous  le  
Bas-Empire, à l’instar d’autres cités gauloises, Reims change son nom romain
pour reprendre le nom de l’ancien peuple gaulois qui l’habitait jadis, les
Rèmes. C’est alors une ville avec une emprise de 500 hectares aux limites
marquées  par  ses  quatre  portes  monumentales,  dont  la  Porte  de  Mars  
orientée vers la Belgique.


Entre l’an 300 et 500, les invasions barbares
C’est au moment des premières invasions barbares que la christianisation
débute.  Vers  260,  dépêché  par  Rome,  Sixte  introduit  le  christianisme
dans  la  cité  rémoise  avec  l’édification  d’églises.  À  sa  mort,  une  église
funéraire est bâtie sur son tombeau. Après sa canonisation, saint Sixte va
reposer auprès de saint Sinice, son compagnon. Vers 357, les Germains
approchent  dangereusement  des  contrées  de  la  province.  Face  à  cette
menace, la population se tourne majoritairement vers la nouvelle religion.
Longtemps bannie, elle avait été épousée et favorisée grâce à ses réformes,
par  l’empereur  Constantin  quelques  décennies  auparavant  (272-337).  
Les rassemblements de chrétiens se tiennent peut-être dans les crayères,
mais  plus  certainement  dans  des  demeures  privées. Cette étape marque le
début d’une ère de paix chrétienne.
En 407, d’autres envahisseurs apparaissent, les Vandales. Ils franchissent le
Rhin, pillent le nord de la Gaule et forcent l’enceinte de la ville : l’ovale encore
subsistant aujourd’hui formé par les rues de Talleyrand, Chanzy, de Contrai
et des murs. L’évêque saint Nicaise veut parlementer avec les assaillants.
Il fait se réfugier ses fidèles dans la cathédrale et sort sur les marches de
son  édifice  pour  tenter  de  raisonner  les  Vandales.  L’évêque,  à  genoux,
est  décapité  tandis  que  sa  sœur  Eutropie  frappe  vainement  le  meurtrier.   
Saint Florent, saint Jocond et sainte Eutropie sont également martyrisés
au cours de la même funeste journée. Une dalle dans la nef de la cathédrale
actuelle rappelle l’emplacement de ce terrible épisode. Une autre invasion
intervient en 451 avec les Huns qui iront aussi à Paris là où les parisiens sont
encouragés par sainte Geneviève.
 

Les premiers édifices chrétiens
Après  ces  invasions,  Reims  est  exsangue.  Une  reconstruction  débute  avec  l’édification  de  plusieurs  oratoires,  chapelles  et  nécropoles,  notamment  aux  abords  de  l’oratoire  Saint-Christophe à l’emplacement de l’actuelle Basilique Saint-Remi. Au Ve siècle est érigée une nouvelle cathédrale en son emplacement actuel. Le poste d’évêque étant vacant, Remi de Reims est appelé à occuper cette haute fonction, à l’âge de 22 ans.

voir les images sur le site du premier panneau (https://www.renaissancedesaintremi.fr/wp-content/uploads/2021/09/1-LES-PREMIERS-CHRETIENS-A-REIMS.pdf)
Figure 1 — La louve, Romulus et Remus (Musées du capitole) — photo TD / Figure 2 — L’Empereur Constantin (Musées du Capitole, Rome) — photo TD / Figure 3 — Saint Sinice et saint Sixte, l’identification est sujette à caution (il s’agirait d’apôtres), portail méridional de Saint-Remi — photo TD / Figure 4 — Nicaise, statue sur le portail des saints de la cathédrale portail du
croisillon nord, ébrasement de droite — photo TD / Figure 5 — Vestiges de l’église Saint-Julien, une des plus anciennes églises de Reims — photo TD / Figure 6 — Saint Christophe et Remi (Basilique Saint-Remi) — photo TD / Figure 7 — Détail du tympan : Martyre de saint Nicaise (portail central, cathédrale Notre-Dame) — photo TD

https://www.renaissancedesaintremi.fr/suivez-le-guide/

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