PANNEAU 1 (basilique Saint-Remi)
LES PREMIERS CHRÉTIENS À REIMS
Les origines
Selon la légende, Reims a été créée par Remus, l’un des frères fondateurs
de Rome. En réalité, les Rèmes ont fondé en 80 avant notre ère l’actuelle
cité à la place d’un ancien oppidum « Durocorter », qui signifie la « forteresse
ronde » en langue celtique. Sous domination romaine, la ville acquiert le
statut de capitale de la province de Belgique. Le peuple des Rèmes se
trouve ainsi récompensé de sa fidélité à l’empire romain et à César pendant
la guerre des Gaules. Ce serait, toujours selon la légende, César lui-même
qui aurait latinisé le nom celtique Durocorter en « Durocortorum ». Sous le
Bas-Empire, à l’instar d’autres cités gauloises, Reims change son nom romain
pour reprendre le nom de l’ancien peuple gaulois qui l’habitait jadis, les
Rèmes. C’est alors une ville avec une emprise de 500 hectares aux limites
marquées par ses quatre portes monumentales, dont la Porte de Mars
orientée vers la Belgique.
Entre l’an 300 et 500, les invasions barbares
C’est au moment des premières invasions barbares que la christianisation
débute. Vers 260, dépêché par Rome, Sixte introduit le christianisme
dans la cité rémoise avec l’édification d’églises. À sa mort, une église
funéraire est bâtie sur son tombeau. Après sa canonisation, saint Sixte va
reposer auprès de saint Sinice, son compagnon. Vers 357, les Germains
approchent dangereusement des contrées de la province. Face à cette
menace, la population se tourne majoritairement vers la nouvelle religion.
Longtemps bannie, elle avait été épousée et favorisée grâce à ses réformes,
par l’empereur Constantin quelques décennies auparavant (272-337).
Les rassemblements de chrétiens se tiennent peut-être dans les crayères,
mais plus certainement dans des demeures privées. Cette étape marque le
début d’une ère de paix chrétienne.
En 407, d’autres envahisseurs apparaissent, les Vandales. Ils franchissent le
Rhin, pillent le nord de la Gaule et forcent l’enceinte de la ville : l’ovale encore
subsistant aujourd’hui formé par les rues de Talleyrand, Chanzy, de Contrai
et des murs. L’évêque saint Nicaise veut parlementer avec les assaillants.
Il fait se réfugier ses fidèles dans la cathédrale et sort sur les marches de
son édifice pour tenter de raisonner les Vandales. L’évêque, à genoux,
est décapité tandis que sa sœur Eutropie frappe vainement le meurtrier.
Saint Florent, saint Jocond et sainte Eutropie sont également martyrisés
au cours de la même funeste journée. Une dalle dans la nef de la cathédrale
actuelle rappelle l’emplacement de ce terrible épisode. Une autre invasion
intervient en 451 avec les Huns qui iront aussi à Paris là où les parisiens sont
encouragés par sainte Geneviève.
Les premiers édifices chrétiens
Après ces invasions, Reims est exsangue. Une reconstruction débute avec l’édification de plusieurs oratoires, chapelles et nécropoles, notamment aux abords de l’oratoire Saint-Christophe à l’emplacement de l’actuelle Basilique Saint-Remi. Au Ve siècle est érigée une nouvelle cathédrale en son emplacement actuel. Le poste d’évêque étant vacant, Remi de Reims est appelé à occuper cette haute fonction, à l’âge de 22 ans.
voir les images sur le site du premier panneau (https://www.renaissancedesaintremi.fr/wp-content/uploads/2021/09/1-LES-PREMIERS-CHRETIENS-A-REIMS.pdf)
Figure 1 — La louve, Romulus et Remus (Musées du capitole) — photo TD / Figure 2 — L’Empereur Constantin (Musées du Capitole, Rome) — photo TD / Figure 3 — Saint Sinice et saint Sixte, l’identification est sujette à caution (il s’agirait d’apôtres), portail méridional de Saint-Remi — photo TD / Figure 4 — Nicaise, statue sur le portail des saints de la cathédrale portail du
croisillon nord, ébrasement de droite — photo TD / Figure 5 — Vestiges de l’église Saint-Julien, une des plus anciennes églises de Reims — photo TD / Figure 6 — Saint Christophe et Remi (Basilique Saint-Remi) — photo TD / Figure 7 — Détail du tympan : Martyre de saint Nicaise (portail central, cathédrale Notre-Dame) — photo TD
https://www.renaissancedesaintremi.fr/suivez-le-guide/
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