J'ai eu la joie de le découvrir avec un peu d'avance. Et je tiens à le recommander fortement. Les quelques extraits que je publie plus bas en seront d'ailleurs la meilleure recommandation.
On trouvera dans ces carnets de précieux témoignages d'anciens du Mont-Athos, disparus aujourd'hui, ou même canonisés.
Et aussi les règles des différents monastères.
Dans la « suite du billet », lire les trois petits extraits, qui ne sont pas nécessairement représentatifs, mais qui ont attiré mon attention.
Le Père H. vit dans
l'hésychia (c'est-à-dire la solitude et le silence). Il me confie : « Parfois je suis obligé de quitter l'ermitage pour me rendre au monastère. C'est un changement très difficile et très pénible pour moi. La prière concentrée et continue me quitte alors, car la prière, qui est très facile quand on vit dans l'hésychia, est très difficile quand on vit dans le monde, et par rapport à la vie dans l'ermitage, la vie au monastère est un peu la vie dans le monde... Quand je retourne dans la solitude, les pensées du monde me font la guerre; cette guerre est fomentée et attisée par le diable. Mais au bout de trois ou quatre jours, les pensées me quittent; elles sont chassées par la prière. Vous êtes venus me rendre visite et j'en suis très heureux. Mais je devrai le payer. Après votre départ, quand je retrouverai l'hésychia, la pensée de vos lunettes, de leur forme, par exemple, viendra me troubler. Je me dirai : mon ami Jean-Claude a des lunettes, comme ceci, comme cela, ovales, dorées, brillantes, etc. Mais après quatre jours sans manger et sans dormir les pensées s'en vont. Et sans pensées, quand elle est de nouveau concentrée, la prière devient facile.Il n'y a plus besoin d'effort ; elle se dit d'elle-même, dans le cœur, sans effort de la volonté. On est habité par la prière. Si vous faites cette expérience, vous le constaterez : après quatre jours de prière continue, la prière devient facile ; elle se fait d'elle-même continuellement. Pour prier, certains préconisent des techniques (rythmer la prière sur le souffle ou les battements du cœur, fixer le regard sur le cœur ou le nombril..). J'ai demandé à mon higoumène ce que je devais faire, car il est indispensable de se référer au père spirituel, de lui manifester toutes nos pensées, parce que c'est par lui seulement que nous pouvons éviter les pièges que nous tend le diable. lI ma dit que je ne devais pas tenir compte des techniques mais que je devais prier simplement. Il ma dit aussi que je ne devais pas me préoccuper de faire descendre l'intellect dans le cœur, car cela vient de soi-même avec la prière à un moment donné - cela vient de Dieu comme une grâce, et non par notre propre volonté. En conclusion, je ne puis que répéter ce que j'ai dit au début : la vie dans l'hésychia est très belle, car grâce à elle on y parle sans cesse avec Dieu et grâce à elle on voit les choses divines. »
(p. 38-39)
Le Père Éphrem de Katounakia enseigne que nous devons dire la Prière le plus possible, partout où nous sommes — dans l'autobus, en se lavant, en marchant, en travaillant... Dans toute activité et à tout moment, il faut se forcer à répéter la Prière.
Quand on est chez soi et que l'on se consacre uniquement à la prière, il conseille de prier assis, la tête légèrement penchée de côté et vers le bas, en direction du cœur. La tête ne doit être ni droite, ni courbée sur la poitrine, mais seulement légèrement inclinée.
C'est à force de prier que l'esprit s'unit au cœur, après des années de prière continuelle.
En priant par l'esprit, le cœur est purifié peu à peu de ses péchés.
Le Père Ephrem de Philothéou dit qu'en faisant la Prière, il faut insister (dire plus fort, avec plus d'intensité) tantôt sur la première partie de la formule (« Seigneur Jésus-Christ »), tantôt sur la seconde partie (« aie pitié de moi »).
Les trois Pères [disciples de saint Joseph l'hésychaste : P. Éphrem de Katounakia, P. Éphrem de Philothéou, P. Charalampos] disent qu'il faut d'abord entendre la prière (la dire à voix haute), puis la dire en silence (mais avec les lèvres), puis mentalement, puis avec le cœur.
(p. 149)
Nous parlons de quelques auteurs orthodoxes français en vogue. Le Père Basile [higoumène de Stavronikita] me dit que Paul Evdokimov n'est pas orthodoxe ; dans ses livres, ce n'est pas l'esprit orthodoxe que l'on trouve ; ses ouvrages peuvent aider quelqu'un qui est en dehors de l'Orthodoxie, mais pour les orthodoxes ils sont à déconseiller. On peut dire la même chose d'Olivier Clément : il n'est pas dans la ligne de la tradition orthodoxe et séduit surtout des lecteurs catholiques ; son style est brillant, mais derrière le style il n'y a pas beaucoup de fond.
(p. 93)
Que dire alors de Jean François Colosimo et de sa délicieuse fifilles Anastasia qui s'est récemment tristement illustrée...
RépondreSupprimerElle dit des choses intéressantes Anastasia... (en théologie politique !!!)
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/embed/i8kAcoOkLDM