dimanche 1 septembre 2024

+homélie pour le 10e dimanche après la Pentecôte

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit !

Chrétien avant le Christ, le philosophe Platon, ne connaissant vrassemblement pas les paroles du roi et prophète David : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce » (Psaume 18:1), disait que « le cosmos est la plus belle de toutes les choses qui aient vu le jour, et son organisateur est la meilleure des causes ». Il est rare que nous soyons indifférents à la beauté et à l'harmonie du ciel étoilé et des autres corps célestes, et la contemplation de cette splendeur nous amène à penser à la majesté du Créateur de toute cette beauté : « Que tes œuvres sont admirables Seigneur, Tu as fait toutes choses dans ta sagesse » (Psaume 103:24).

(suite, et VERSION EN RUSSE dans la suite du billet)

Mais l'esprit humain déchu, corrompu par la chute de nos ancêtres, poursuit son déclin, et aujourd'hui, comme à l'époque de la vie terrestre du Seigneur Jésus-Christ, la « création des mains de Dieu », qu'il s'agisse de corps célestes lointains, d'étoiles, de comètes, ou de collègues proches, de voisins et de parents, considère notre esprit comme égal en puissance à son Créateur. Il les reconnaît comme la source de ses malheurs, de ses ennuis et de ses chagrins. « Ceux qui chutent couramment sont habitués à traiter avec les démons, et non seulement ils rendent les luminaires coupables du mal, mais ils calomnient ainsi le Créateur des luminaires Lui-même en tant que créateur du mal et de la destruction. Par obéissance aux luminaires, ils n'adorent pas Dieu, mais la poussière, se moquant du Père », nous dit saint Antoine le Grand.

Et qui d'entre nous ne « chute pas facilement » ? Nous péchons tout le temps, et bien souvent la Chute elle-même reste quelque chose de naturel, d'ordinaire et vécu de manière sereine. Seules les conséquences du péché – les chagrins et les malheurs – nous font réfléchir à notre transgression et en chercher la cause. Mais parfois, au lieu de la véritable cause – notre propre injustice et notre péché – nous rejetons la faute sur une autre création de Dieu.

Et aujourd'hui, nous avons entendu l'Évangile de cet homme qui voit la cause de son malheur – la terrible maladie de son fils – dans la création de Dieu. La source du malheur de cet homme était la Lune. Il s'approche du Seigneur Jésus-Christ après la glorieuse Transfiguration sur le mont Thabor et dit que son fils « est lunatique » (Matthieu 17:14).

La possession de l'enfant semblait à ce malheureux père être directement liée au corps céleste – la Lune, à laquelle le Seigneur a commandé « pour éclairer la nuit » (Jérémie 31:35). Il a oublié que « les luminaires ne font pas de mal à l'homme, car ils ont été créés par l'Artiste de tous les artistes : Dieu ». « Mais l’esprit impur regarde la lune de telle ou telle manière, il s’approche et en attaque certains, torturant les personnes instables et faibles » (Saint Antoine le Grand). Souvent, le diable agit sous couvert et trouve des complices parmi les méchants, mais il n'est « chassé que par la prière et le jeûne » (Matthieu 17:21).

Et cet homme de peu de foi, qui a doté le corps céleste – la lune – de propriétés divines pour influencer la santé humaine, se tourne vers le Christ avec une demande pour son enfant : « Seigneur ! Aie pitié de mon fils » (Matthieu 17:14). Voici un exemple à suivre pour ces parents qui désirent le bien de leurs enfants : demander à Dieu, non pas la richesse ni la gloire, non la guérison et non la santé, mais demander le pardon du Seigneur pour leurs péchés. Et ce père de peu de foi est un exemple pour nous tous, non pas pour chercher la cause de nos problèmes et de nos malheurs dans le monde qui nous entoure, et pour nous rappeler que « la source, la racine et la mère de tout mal » (saint Jean Chrysostome) est le péché. Et chacun de nous, « qui ne s'écarte pas volontairement des causes des passions » (saint Isaac le Syrien) est entraîné dans le péché

Rappelons-nous que les créations de Dieu ne sont pas la source de nos malheurs, mais seulement du péché, dont la cause est que « les hommes ne veulent pas ajouter l'aide de Dieu à ces moyens de combattre le péché qui sont à portée de main » (saint Grégoire de Nysse). Mais si un effort plus intense est précédé de la prière et du jeûne, alors le péché ne trouvera pas d'accès à l'âme. Tant que le souvenir de Dieu est ferme dans le cœur, les plans de l'adversaire restent inefficaces, parce que la vérité intercède pour nous.

Nous devons toujours, très chers, nous souvenir de Dieu, de l'action de Sa bonne Providence sur nous, du fait que pas même un cheveu de notre tête ne sera perdu sans la volonté de Dieu, et alors nous recevrons, nous acquerrons la foi d'un grain de moutarde.

Saint Maxime le Confesseur dit : « Le grain de moutarde, c'est le Seigneur qui est semé par l'Esprit dans les cœurs qui le reçoivent. Et celui qui, avec ses vertus, cultive soigneusement cette semence, déplace la montagne de la pensée terrestre, se débarrassant de son vice habituel de par sa propre volonté. Et alors il trouve la paix en lui, comme les oiseaux du ciel, le logos et les moyens d'accomplir les commandements, ainsi que la force divine.

Recevons la graine de moutarde de la foi, et alors il nous sera facile d'endurer tous les chagrins et les difficultés qui font partie intégrante de la vie de chaque disciple du Christ : « On nous insulte et nous bénissons ; on nous persécute et nous l’endurons ; on nous calomnie et nous consolons ; nous sommes devenus comme l’ordure du monde, jusqu’à présent l’universel rebut » (1 Corinthiens 4:12-13).

Et bien que, comme le dit l'apôtre Paul, « nous avons été livrés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes » (1 Corinthiens 4:9), nos chagrins et nos souffrances ne seront pas cachés : «Ce ne sont pas seulement les hommes qui nous regardent, mais aussi les anges, parce que nos exploits sont si grands qu'ils sont dignes de la contemplation angélique ; car nous ne combattons pas seulement contre les hommes, mais aussi contre les puissances maléfiques » (saint Jean Chrysostome).

Chers frères et sœurs, efforçons-nous d'acquérir le grain de moutarde de la foi, ne blâmons pas les créatures du Seigneur pour nos difficultés et ne cherchons pas en elles la cause de notre propre malheur, mais ajoutons l'aide de Dieu à ces moyens de lutte contre le péché qui sont à portée de main : la bonté, la douceur, la miséricorde, l'abstinence et l'invocation dans la prière des saints de Dieu. Amen.

5 août 2018

 

La parole de l'évêque Silouane (Nikitin) de Peterhof pour le 10e dimanche après la Pentecôte

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Во имя Отца и Сына

и Святого Духа!

 

Христианин до Христа, философ Платон, вряд ли зная слова царя и пророка Давида: «Небеса поведают славу Божию, творение же рук его возвещает твердь» (Пс. 18, 1), сказал, что «космос  прекраснейшая из возникших вещей, а его Устроитель    наилучшая из причин». Редко кто из нас, дорогие, равнодушно относится к красоте и гармонии звездного неба и прочих небесных светил, а созерцание этого благолепия наводит нас на мысль о величественности Творца всей этой красоты  «Яко возвеличишася дела Твоя, Господи, вся премудростию сотворил еси» (Пс. 103, 24).

Но падший, испорченный грехопадением прародителей человеческий ум все не останавливается в своей деградации, и сегодня, как во времена земной жизни Господа Иисуса Христа, «творение рук Божиих», будь то далекие небесные светила, звёзды, кометы, или близкие нам коллеги, соседи и родственники, признает наш ум равным по могуществу своему Создателю. Признает их источником своих несчастий, бед и скорбей. «Легко погибающие привыкли иметь дело с бесами, и не только делают светила виновными во зле, но тем самым и Самого Творца светил оклеветали как творца зла и гибели. Подчиняясь светилам, они не Богу поклоняются, но праху, ругаясь над Отцом»,  говорит нам преподобный Антоний Великий.

А кто из нас не «легко погибающий»? Грешим мы постоянно, и довольно часто само грехопадение для нас остается чем-то естественным, заурядным и воспринимаемым спокойно. Только последствия греха — скорби и несчастья  заставляют нас задуматься о своем проступке и искать их причину. Но иногда вместо правильной причины — собственной неправоты и греховности  мы перекладываем вину на иное творение Божие.

И сегодня слышали мы евангельское благовествование о таком человеке, который видит причину своего несчастья  страшной болезни его сына  в творении Божием. Источником беды это человека была Луна. Он подходит ко Господу Иисусу Христу после славного Преображения на горе Фаворской и говорит, что сын его «в новолуния беснуется» (Мф. 17, 14).

Беснование ребенка казалось этому несчастному отцу напрямую связанным с небесным светилом – Луной, которой Господь дал  «уставы освещать ночью» (Иер. 31, 35). Он забыл, что «Светила не приносят человеку вреда, ибо их создал из всех художников Художник — Бог». «Но нечистый дух глядит за луной тем или иным образом и подходит, и нападает на некоторых, истязая неутвердившихся и слабых людей» (преп. Антоний Вел.). Часто дьявол действует под прикрытием и находит себе сообщников среди плохих людей, но он «изгоняется только молитвою и постом» (Мф. 17, 21).

И этот маловерный человек, наделивший божественными свойствами влиять на здоровье человека небесное светило — Луну, обращается ко Христу с просьбой за свое дитя: «Господи! помилуй сына моего» (Мф. 17, 14). Вот пример для подражания тем родителям, которые желают блага для чад своих: просить у Бога не богатства им и не славы, не исцеления и не здоровья, а просить оставления Господом их грехов. И этот маловерный отец  пример для всех нас не искать причины своих бед и несчастий в окружающем нас мире, а помнить, что «источник и корень, и мать всех зол» (свят. Иоанн Златоуст)  это грех. А в грех увлекается каждый из нас, «кто не удаляется добровольно от причин страстей» (преп. Исаак Сирин). 

Будем помнить, что не являются источником наших несчастий творения Божии, а только грех, причиной которого является то, что «люди не хотят присоединить помощь Божию к тем средствам борьбы с грехом, какие у них под руками» (свят. Григорий Нисский). Если же усиленному старанию будет предшествовать молитва и пост, то грех не найдет доступа к душе. Пока в сердце твердо памятование о Боге, недейственными остаются замыслы противника, потому что за нас ходатайствует правда.

Мы всегда должны, дорогие, помнить о Боге, о действии его благого Промысла над нами, о том, что и волос с головы нашей не пропадет без воли Божией, и тогда получим, стяжем веру с горчичное зерно.

Преп. Максим Исповедник говорит: «Горчичное зерно есть Господь, Который сеется Духом в сердцах, приемлющих Его. И кто своими добродетелями заботливо выращивает это зерно, тот сдвигает гору перстного помышления, добровольно отстраняя от себя устойчивый навык порочности. И тогда в нем самом обретают покой, словно птицы небесные, логосы и способы осуществления заповедей, а также божественные Силы».

Получим горчичное зерно веры  и тогда легко будет переносить нам все скорби и трудности, являющиеся неотъемлемой частью жизни каждого ученика Христова: «Злословят нас, мы благословляем; гонят нас, мы терпим; хулят нас, мы молим; мы как сор для мира, как прах, всеми попираемый доныне» (1Кор. 4, 12-13).

И хотя, как говорит апостол Павел, «мы сделались позорищем для мира, для Ангелов и человеков» (1 Кор. 4, 9), но наши скорби, и страдания не будут скрыты: «Не люди только смотрят на нас, но и ангелы, потому что наши подвиги так велики, что стоят и ангельского созерцания; ибо мы не с людьми только боремся, но и с силами злых ангелов» (свят. Иоанн Златоуст).

Будем и мы, дорогие братия и сестры, стремиться к стяжанию горчичного зерна веры, в своих бедах не будем обвинять творения Господни и искать в них причину собственного несчастья, а будем присоединять помощь Божию к тем средствам борьбы с грехом, какие у нас под руками: доброте, кротости, милосердию, воздержанию и призыву в молитве святых угодников Божиих. Аминь.

5 августа 2018 г.

 

Слово еп. Силуана (Никитина), Петергофского в неделю 10 по Пятидесятнице

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