dimanche 5 octobre 2025

+homélie pour le 17e dimanche après la Pentecôte

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !

Aujourd'hui, nous avons entendu l'histoire de l'Évangile sur l'appel des apôtres par le Christ à l'enseignement et à la prédication. Comme le raconte l'évangéliste Luc, le Seigneur allait par le village et vit ses futurs disciples, ses futurs apôtres, ceux qui devaient ensuite porter la parole du Christ et la répandre sur toute la terre. Il les vit alors qu’ils pêchaient.

Il faut dire que les apôtres, les disciples du Christ, savaient déjà qui Il était, ils savaient qu'Il était prophète, ils savaient qu'Il était un homme qui faisait des miracles. Le Seigneur se tourna vers Pierre : « Avance en eaux profondes et lâchez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets. ». Et quand ils eurent fait cela, ils prirent une grande multitude de poissons, au point que leur filet se rompait. Et ils firent signe aux compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir à leur secours, ils vinrent, et remplirent les deux barques, de sorte qu'elles commencèrent à s’enfoncer. Quand Simon Pierre vit cela, il tomba aux genoux de Jésus, et dit : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » Car la terreur s'était emparée de lui et de tous ceux qui étaient avec lui, à cause de tous les poissons qu'ils avaient capturés ; et aussi Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les associés de Simon. Et Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Luc 5, 4-10).

(suite, et VERSION EN RUSSE dans la suite du billet)

Il parle de cette façon, sous forme allégorique, jusqu'à ce que chacun d'entre eux comprenne ce qu’Il voulait dire, et qu'en faisant cela, Il les bénit pour prêcher, éclairer et enseigner, pour avertir, guérir, ressusciter les gens, et, à la fin, pour faire, peut-être, le sacrifice principal de leur vie, c’est-à-dire de leur propre vie.

Et, en effet, si nous nous souvenons de l'apôtre Pierre, quand, après avoir prêché aux Juifs, c'est-à-dire ayant instruit le peuple juif, il arrive ensuite à Rome, et d'une manière purement humaine, il fut effrayé par toutes les exécutions perpétrées contre les chrétiens d’alors par les empereurs impies ; et il prévoyait de quitter Rome. Et Pierre sortait déjà de Rome lorsqu'il vit le Christ (ce n'est pas l'Écriture Sainte qui le dit mais la Tradition de l'Église) et il lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » Et le Seigneur lui répondit : « Je vais à Rome pour être crucifié de nouveau. » Ces paroles suffirent à l'apôtre Pierre pour changer son chemin et sa vie, qui semblait aller vers la mort, mais en réalité vers le résultat de l'œuvre qu'il accomplit pendant sa vie après l'ascension du Christ.

C'est ainsi que le Seigneur instruisit de nouveau l'Apôtre avec miséricorde, que celui-ci entra dans Rome et, comme nous le savons de sa vie, fut crucifié sur la croix. Considérant qu'il était inapproprié et injuste d'accepter la même mort que son divin Maître, Pierre demanda à ses bourreaux d’être crucifié la tête en bas.

Dans le message évangélique d'aujourd'hui sur l'appel des Apôtres, nous devons comprendre une chose, mes bien-aimés, c’est à quel point nous devons confier notre vie à Dieu. Après tout, les futurs apôtres travaillèrent toute la nuit et il semblait humainement compréhensible que même s'ils jetaient à nouveau le filet, - et ceux qui pêchent connaissent bien cette vérité - ils n'attraperaient pas un seul poisson. Et voici que le Seigneur parle, Pierre essaie de s'y opposer, mais la puissance des paroles du Christ eut une grande puissance sur son cœur.

Cela ne nous arrive-t-il pas, lorsque nous faisons une action ou avons une pensée en tête ? Avons-nous le temps de nous demander ce que Dieu aurait fait, et ne me serait-Il pas apparu à ce moment sur cette « route de Rome », sur laquelle étaient souvent placées à cette époque des croix avec les premiers chrétiens crucifiés ? Non pas dans le sens de la Rome païenne, déchaînée de passions, d'orgueil, d'arrogance, de vanité, comme le centre du monde païen, qui n'a pas accepté le Christ, mais dans le sens que chacun de nous ne s'écarte pas de ce chemin de croix, et ne quitte pas Dieu, faisant tel ou tel choix ? C'est cela, mes chers, que nous devons toujours cacher et garder dans notre cœur, et chaque fois que nous commettons une action, posons-nous la question, trouvons du temps pour cela. Le plus souvent nous ne trouvons pas ce temps. Et que ferait-Il à ma place ?

Un jour, un disciple demanda à son maître : « Quel est le chemin le plus proche de Dieu, réponds-moi ? » Et il lui répondit : « Ne fais pas comme dit le monde, c'est-à-dire la conscience du monde, la conscience du péché. Ne fais pas comme tout le monde et les gens autour de toi qui suivent cette conscience, voilà le chemin le plus proche de Dieu. »

Vous et moi, nous connaissons très bien et même parfaitement ces vérités, mais le problème, c'est que lorsque nous faisons tel ou tel choix, nous ne sentons pas Dieu à côté de nous, comme s'Il n'existait pas pour nous. D'un côté, il semble, bien sûr, qu'Il existe, parce que nous le prions, parce que nous Lui demandons de nous délivrer de toute malice. Mais quand nous faisons tel ou tel choix, quelle que soit son importance, un choix de vie ou juste un choix insignifiant, ici, nous aimerions voir Dieu, voir le Christ. Alors, je pense que nos réponses, avec lesquelles notre état intérieur n'est pas encore d'accord, vont changer, et notre état intérieur, notre cœur, s'accrochera à cela, sinon vous ne pourrez pas, il n'y a pas d'autre chemin.

C'est pourquoi, mes bien-aimés, donnons à Dieu l'occasion d'agir en nous, donnons-nous l’occasion d'entendre ses paroles, sa voix, silencieuse et imperceptible à travers la foule, pas nécessairement bruyante, déchirante, s'adressant à nous, mais, dans cette humilité du Christ lui-même, nous reconnaissons aussi notre pauvreté spirituelle, et alors nous sommes élevés et ornés de vertu, car nous devons remplir nos cœurs et nos âmes de grâce et de paix, données dans leur véritable compréhension par le Seigneur Lui-même. Amen !

Le 11 octobre 2020 en la cathédrale de la Nativité du Christ, Yuzhno-Sakhalinsk.

Sermon de l'archevêque Aksius (Lobov) de Podolsk et Lyubiretsky le 18e dimanche après la Pentecôte 

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Во имя Отца и Сына и Святого Духа!

 

Сегодня мы с вами слышали Евангельское повествование о призвании апостолов Христом на учение, на проповедь. Как повествует евангелист Лука, Господь проходил мимо селения и увидел будущих своих учеников, будущих апостолов, тех, кому следовало в дальнейшем нести слово Христово и распространить его по всей земле. Увидел их, когда они ловили рыбу.

Надо сказать, что апостолы, ученики Христа, уже знали, кто это такой, знали, что это пророк, знали, что это человек, который совершает чудеса. Господь обратился к Петру: отплыви на глубину и закиньте сети свои для лова. Симон сказал Ему в ответ: Наставник! мы трудились всю ночь и ничего не поймали, но по слову Твоему закину сеть. Сделав это, они поймали великое множество рыбы, и даже сеть у них прорывалась. И дали знак товарищам, находившимся на другой лодке, чтобы пришли помочь им; и пришли, и наполнили обе лодки, так что они начинали тонуть. Увидев это, Симон Петр припал к коленям Иисуса и сказал: выйди от меня, Господи! потому что я человек грешный. Ибо ужас объял его и всех, бывших с ним, от этого лова рыб, ими пойманных; также и Иакова и Иоанна, сыновей Зеведеевых, бывших товарищами Симону. И сказал Симону Иисус: не бойся; отныне будешь ловить человеков (Лк. 5, 4-10).

Тем самым говорит Он о том иносказательно, пока ни один из них не понял, о чём хотел сказать Христос, что тем самым благословляет Он их на проповедь, просвещать и научать, вразумлять, исцелять, воскрешать людей и, в конце концов, принести, быть может, главную жертву в своей жизни, это свою собственную жизнь.

А, ведь, если мы вспомним апостола Петра, когда он после проповеди иудеям, а именно иудейский народ он просвещал, далее дошёл до Рима, чисто по-человечески, испугался всех тех казней, которыми императоры нечестивые губили тогдашних христиан; и задумал он вернуться из Рима. И уже выходил Пётр из Рима, как увидел Христа (об этом нам повествует не Священное Писание, об этом говорит Церковное Предание) и спросил у Него: «Господи, куда Ты идёшь?». И Господь ему ответил: «Иду в Рим, вновь распинаться». Эти слова были достаточными для апостола Петра, чтобы повернуть свою дорогу и свою жизнь, казалось-бы, к смерти, но на самом-то деле к результату того труда, который он совершал в течение жизни после вознесения Христа.

Тем самым Господь опять, вот так вот, милостиво вразумил апостола, он зашёл в Рим, и, как нам известно из его жития, был распят на кресте. Почитая не должным и неправильным для себя принять такую же смерть, как его Божественный Учитель, Пётр попросил своих мучителей, чтобы они его распяли на кресте вниз головой.

В сегодняшнем послании евангельском о призвании апостолов мы с вами должны уяснить одно, насколько, дорогие мои, нужно Богу доверять свои жизни. Ведь будущие апостолы трудились всю ночь и, казалось бы, по-человечески понятно, что даже если сейчас они закинут эту сеть, а те, кто рыбачит, он абсолютно знает, эту истину, то не поймают ни одной рыбы. И вот говорит Господь, а Пётр пытается возразить, но всё же сила слов Христовых возымела большую силу в его сердце.

Разве у нас не так бывает, когда совершаем какое-либо деяние, или помысел в нашей голове, успеваем ли мы себя спросить, а как бы поступил Бог, а не явился Он бы мне сейчас на этой «дороге из Рима», на которой тогда нередко ставили кресты с распятыми на них первыми христианами? Не в смысле Рима языческого, бушующего страстями, гордыней, превозношением, тщеславием, как центром языческого мира, который Христа не принял, а в том смысле, что не сходит ли каждый из нас с того крестного пути, и от Бога не уходит ли, совершая и делая такой выбор? Вот это, дорогие мои, мы должны всегда в своём сердце содержать и хранить, и всякий раз, когда мы совершаем какой-либо поступок, спросим себя, найдём на это время. Хотя часто мы этого времени не находим. А как Он поступил бы на моём месте?

Однажды ученик спрашивал у своего учителя: «Какой же самый ближайший путь к Богу, ответь мне?». И он ему ответил: «Поступай не так, а противоположно тому, как велит мир, то есть мирское сознание, сознание греховное. Делай не так как делают все, тебя окружающие люди, когда следуют этому сознанию, это и будет самый ближайший путь к Богу».

Мы с вами эти истины знаем очень хорошо и даже отлично, но беда заключается в том, что совершая тот или иной выбор, мы не ощущаем рядом с собой Бога, как будто Его нет для нас. Но с одной стороны кажется, конечно, Он есть, ведь мы Ему молимся, ведь мы просим Его избавить нас от всякого лукавства. Но, вот когда делаем как тот или иной выбор, даже не имеет значения какой силы он будет, выбор жизненный или просто какой-то малозначительный, вот, здесь бы нам увидеть Бога, увидеть Христа. Тогда, я думаю, что наши ответы, с которыми наше внутреннее состояние пока не соглашается, будут изменятся, и наше внутреннее состояние, наше сердце будет к этому прилепляться, а иначе нельзя, нет другого пути.

Поэтому, дорогие мои, давайте будем Богу давать возможность действовать в нас, слышать Его слова, Его голос тихий и незаметный через людей, не обязательно громкий, душераздирающий, обращающийся к нам, но, вот, в этом смирении самого Христа познаем и свою духовную нищету, и тогда возвышаемся и украшаемся добродетелью, потому что и сердце, и душу свою нам надо заполнять благодатью и миром, который даёт в их истинном понимании Сам Господь. Аминь!

11 октября, 2020г. в кафедральном соборе Рождества Христова, Южно-Сахалинска.

Слово архиепископа Аксия (Лобова), Подольского и Любирецкого в неделю 18-ю по Пятидесятницы

 

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