À propos de l'abîme
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
Dans la parabole de l'homme riche et de Lazare, nous avons entendu qu'il y a un abîme entre le Ciel et l'enfer, de sorte que « ceux qui veulent le franchir » ne le peuvent pas, selon la parole du Seigneur. Soit le ciel, soit l'enfer : voici les deux demeures de l’homme après la mort. Où le Seigneur nous enverra-t-il après notre mort ? Permettra-t-il la félicité dans les demeures éternelles, ou serons-nous jetés dans les ténèbres totales, où il y a des pleurs et des grincements de dents éternels ?
Déjà ici, sur terre, nous faisons notre choix. Où allons-nous, au ciel ou en enfer ? Vous dites : « Eh bien, bien sûr, au paradis ! » mais notre choix ne se fait pas dans les mots, non pas en esprit, mais dans nos cœurs. L'esprit nous dit : « Je désire le salut ! », et le cœur, stagnant dans les péchés, nous entraîne dans les abîmes de l'enfer. L'esprit dit : « Je crois en la vérité de l'enseignement du Christ ! », mais le cœur fait le contraire, soit en se délectant des plaisirs terrestres, soit en se fâchant avec son prochain. L'esprit appelle : « Au paradis ! Vers les demeures de la félicité éternelle ! », et le cœur s'enlise dans les soucis de ce monde et garde le silence, parce qu'il ne se souvient pas de la félicité du paradis...
Nous poursuivons la publication quotidienne, en russe, du Prologue sous forme de prédications (Пролог в поучениях) de l'archiprêtre Victor Gouriev, qui fut édité en 1888. Les textes sont lus par le hiérodiacre
Aristocle (un ancien de chez nous).
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Aristocle (un ancien de chez nous).Sur la résurrection
par Jésus-Christ du fils de la veuve de Naïn
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
« Ne pleure pas, ne pleure pas ! » (Luc 7, 13). C’est par ces paroles que le Christ Sauveur console la malheureuse veuve qui venait de perdre son fils unique, qui était sa seule consolation. Peu de temps auparavant, elle avait perdu son mari, et visiblement son fils était quelqu’un de bon, car il était accompagné d'une multitude de personnes, venues à sa suite prier pour lui avec sa mère.
Le Christ dit une parole, et sa parole fut immédiatement suivie d'actes : le fils ressuscita et le chagrin de la mère se transforma immédiatement en joie.
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Aristocle (un ancien de chez nous).Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
La lecture de l'Évangile nous enseigne aujourd'hui sur notre attitude envers notre prochain.
Les hommes ont fait de nombreux efforts de réflexion, il y a eu de nombreux débats et de nombreuses controverses, et même de luttes et d’acharnement, tout cela dans le but de résoudre la question des relations humaines. Qu'est-ce que la guerre fratricide actuelle si ce n'est le résultat de points de vue différents sur les relations des hommes les uns avec les autres ?
Et pourtant, Jésus-Christ a donné une instruction sur les justes relations entre les hommes, de manière très simple, concise et claire : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement. » C'est tout à fait naturel d'un point de vue véritablement chrétien, car les hommes sont le fruit d'un seul arbre, issu d'une seule racine plantée par Dieu. Naturellement, chaque branche devrait souhaiter aux autres le plus grand bien, pour le bien-être général de l’arbre.
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Aristocle (un ancien de chez nous).Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
Aujourd'hui, nous avons entendu l'histoire de l'Évangile sur l'appel des apôtres par le Christ à l'enseignement et à la prédication. Comme le raconte l'évangéliste Luc, le Seigneur allait par le village et vit ses futurs disciples, ses futurs apôtres, ceux qui devaient ensuite porter la parole du Christ et la répandre sur toute la terre. Il les vit alors qu’ils pêchaient.
Il faut dire que les apôtres, les disciples du Christ, savaient déjà qui Il était, ils savaient qu'Il était prophète, ils savaient qu'Il était un homme qui faisait des miracles. Le Seigneur se tourna vers Pierre : « Avance en eaux profondes et lâchez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets. ». Et quand ils eurent fait cela, ils prirent une grande multitude de poissons, au point que leur filet se rompait. Et ils firent signe aux compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir à leur secours, ils vinrent, et remplirent les deux barques, de sorte qu'elles commencèrent à s’enfoncer. Quand Simon Pierre vit cela, il tomba aux genoux de Jésus, et dit : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » Car la terreur s'était emparée de lui et de tous ceux qui étaient avec lui, à cause de tous les poissons qu'ils avaient capturés ; et aussi Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les associés de Simon. Et Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Luc 5, 4-10).
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Aristocle (un ancien de chez nous).Sermon sur la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
Aujourd'hui, je voudrais rappeler un épisode de l'Ancien Testament. Le peuple d'Israël sort d'Égypte et se dirige vers la terre promise. Cependant, Pharaon ne veut pas les laisser partir. « Qu'avons-nous fait en laissant partir les Israélites et qu'ils ne travaillent plus pour nous ? » dit-il à ses dignitaires, et, après avoir rassemblé une armée avec des chars de guerre, il se précipita à leur poursuite pour les punir et les ramener. Les Israélites s’aperçurent de la poursuite alors qu'ils approchaient du rivage de la mer Rouge. C'était l'une des baies de la mer. Puis, sur l'ordre de Dieu, Moïse leva son bâton et traça une ligne verticale dans les airs, comme pour diviser l'eau en deux parties. Un vent fort se leva, qui dura toute la nuit, le matin l'eau se retira et le fond de la mer apparut. Et tout le monde passa de l'autre côté. L'armée égyptienne avec des chars se précipita à leur poursuite. Alors Moïse leva de nouveau sa verge et traça une ligne horizontale dans les airs, ordonnant à l'eau de revenir à sa place, et celle-ci commença à refluer rapidement. Les Égyptiens coururent plus vite, mais aucun d'entre eux n’en réchappa, toute l'armée, y compris les chars, les cavaliers et Pharaon lui-même, mourut.
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Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Parmi les nombreux monuments érigés par l'amour humain, il en est un qui fut créé par la haine. Ce monument, c'est l'Honorable et Vivifiante Croix du Seigneur. Elle domine le monde depuis deux mille ans, témoignant jusqu'où l'homme peut descendre sans Dieu, tout en manifestant l'amour sans limites de Dieu, qui, à la haine, répondit par cette prière: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. »
Les Écritures répondent à la question sur le sens de la mort sur la Croix : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.»
La Croix est composée d’une barre verticale et d’une barre horizontale. La verticale est le chemin de Dieu du Ciel vers la terre, pour sauver l'homme du péché et de la mort et le ramener au paradis perdu. L'horizontale est le symbole de l'immensité de l'amour de Dieu, qui embrasse tous les hommes : « Et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Du haut de la Croix, le Seigneur est prêt à accueillir tout pécheur repentant.
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Aristocle (un ancien de chez nous).
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit !
« Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu » : quelles paroles belles et merveilleuses ! Elles nous ouvrent les portes d’un mystère, le mystère d'une naissance extraordinaire. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la Très Sainte Mère de Dieu. Et aujourd'hui, nous sommes venus célébrer non seulement une fête liturgique, mais aussi une fête terrestre : l'anniversaire d’une petite fille extraordinaire qui par la suite a transformé le monde.
La Vierge Marie n'est pas née de parents jeunes, mais de parents âgés, rendus sages par l’expérience, des parents pieux qui ne pensaient plus avoir d'enfant. Un organisme jeune peut encore surmonter une certaine faiblesse, mais un vieil organisme ne peut plus rien surmonter. C’est ainsi qu’ils vécurent donc humblement. Mais soudain, le Seigneur annonce à ces parents justes, Joachim et Anne, qu'ils vont avoir un enfant, une fille, et qu'elle sera tout à fait particulière. Par la Divine Providence, une enfant agréable à Dieu naît de parents qui ne pensaient déjà plus au péché, qui ne vivaient plus les passions de ce temps, qui avaient renoncé aux soucis quotidiens et matériels et ne nourrissaient leur cœur que de foi. C'est ainsi que Joachim et Anne ont donné naissance à cette petite fille extraordinaire, qui, dès le ventre de sa mère, reçoit la vraie connaissance de Dieu, l'adoration de Dieu, une foi pure, sincère et rayonnante.
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Aristocle (un ancien de chez nous).
